Cevennes Carrelages

Comment choisir son bois pour sa terrasse : essences, entretien et budget

Comment choisir son bois pour sa terrasse : essences, entretien et budget

Comment choisir son bois pour sa terrasse : essences, entretien et budget

AVERTISSEMENT : si vous pensiez que choisir le bois de votre terrasse se résumait à « clair ou foncé ? », vous allez découvrir que c’est un peu plus subtil que ça. Rassurez-vous : on va tout décortiquer, sans jargon inutile, pour que votre future terrasse soit belle, durable… et dans le budget.

Bois pour terrasse : commencer par se poser les bonnes questions

Avant même de parler d’essences de bois, la vraie question est : comment va vivre votre terrasse ?

Quelques points à éclaircir :

Une terrasse en bois, ce n’est pas qu’une histoire de couleur : c’est un compromis entre esthétique, confort, durabilité et entretien. Autrement dit, mieux vaut se poser ces questions maintenant plutôt que de les subir dans 3 ans.

Les grandes familles de bois pour terrasse

Pour simplifier, on peut classer les bois de terrasse en trois grandes familles :

On va les passer en revue, avec leurs forces, leurs faiblesses, et quelques vérités que les catalogues oublient parfois de mentionner.

Les bois résineux : l’entrée de gamme… mais pas forcément au rabais

Les bois résineux les plus utilisés en terrasse sont :

Ce sont des bois tendres, généralement de classe d’emploi 3 ou 4 grâce à un traitement, adaptés à un usage extérieur.

Le pin traité autoclave

C’est le champion des terrasses à budget serré. On le reconnaît à sa couleur légèrement verdâtre (qui s’estompe) ou brunâtre, selon le traitement.

Idéal pour : une première terrasse, un budget serré, une zone pas trop exposée à l’humidité stagnante.

Le mélèze et le douglas

On reste dans la famille des résineux, mais avec un grain plus fin et une couleur naturellement plus chaleureuse, du rosé au brun rougeâtre.

Idéal pour : ceux qui veulent un bois chaleureux, avec un budget contenu, et une certaine cohérence écologique par rapport aux essences venues de l’autre bout du monde.

Les bois exotiques : le haut de gamme durable

Ici, on entre dans la catégorie “banc en bois sur la Côte d’Azur qui n’a pas bougé depuis 20 ans”. Les essences les plus connues :

Ces bois sont naturellement de classe 4 ou 5, très denses, très stables, et très résistants aux agressions extérieures (insectes, champignons, humidité).

Ipé : la star des terrasses haut de gamme, avec sa couleur brun chocolat et son grain ultra fin.

Cumaru, padouk, massaranduba : des alternatives à l’ipé, avec des teintes allant du brun doré au rouge intense.

Idéal pour : les terrasses très exposées, les projets “patrimoniaux” où l’on pense long terme, ou les espaces qui doivent rester impeccables visuellement (restaurants, piscines, grandes terrasses familiales).

Les bois thermotraités : le compromis malin

Le bois thermotraité (ou thermo-chauffé) est un bois européen (souvent frêne, pin, peuplier) chauffé à haute température pour améliorer sa stabilité et sa durabilité.

Le traitement modifie la structure du bois, le rendant moins sensible à l’humidité et plus durable, sans ajout de produits chimiques.

Idéal pour : ceux qui veulent un rendu chic, une bonne durabilité, et un compromis intéressant entre budget, esthétique et impact écologique.

Bois & glissance : marcher pieds nus sans finir en patinage artistique

Une terrasse, ce n’est pas seulement “jolie vue sur le jardin”. C’est aussi un lieu où on se déplace, souvent pieds nus, parfois avec les pieds mouillés. Le choix du bois et de la finition de lame joue beaucoup sur le confort et la sécurité.

Mon conseil d’ancien architecte d’intérieur qui voit les gens vivre sur leurs terrasses : privilégiez les lames lisses, surtout autour des piscines.

Entretien : accepter le gris ou entretenir le brun ?

Peu importe l’essence choisie : à l’extérieur, tous les bois finissent par griser sous l’effet des UV. Ce n’est pas un défaut structurel, mais une évolution esthétique.

Deux philosophies s’affrontent :

À éviter absolument : le vernis ou la lasur sur une terrasse. Ce sont des finitions filmogènes, qui finissent par s’écailler avec les passages et les intempéries. Et là, c’est ponçage intégral… souvent un cauchemar.

Le bon combo :

Budget : combien prévoir selon l’essence choisie ?

Les prix fluctuent en fonction des années, des disponibilités et de la qualité des lames, mais on peut donner des ordres de grandeur indicatifs (hors pose).

À ne pas oublier dans le calcul :

Une terrasse bien conçue, c’est comme un bon carrelage extérieur : si la base est mauvaise, aucun matériau, même exceptionnel, ne rattrapera les erreurs de départ.

Bois, environnement et certifications : un sujet à ne pas zapper

Le bois est souvent présenté comme matériau écologique par nature. C’est vrai… à condition de regarder d’un peu plus près d’où il vient et comment il est géré.

Les labels à privilégier :

Quelques pistes pour un choix plus responsable :

Épaisseur, largeur, fixation : les petits détails qui changent tout

Quand on visite un showroom, on regarde surtout la couleur. Sur chantier, ce qui compte vraiment, c’est :

Sur certaines essences très denses (ipé, cumaru), le pré-perçage est presque obligatoire pour éviter les éclatements. C’est un détail… jusqu’au moment où vous cassez trois vis sur quatre.

Quel bois pour quel projet ? Trois cas concrets

Pour rendre tout ça plus concret, voici quelques cas que je rencontre souvent en rénovation.

1. Petite terrasse de maison de village, budget serré

Surface : 15 à 20 m², exposition mi-ombre, usage plutôt estival.

2. Grande terrasse familiale autour d’une piscine

Surface : 40 à 60 m², exposition plein sud, usage intensif.

3. Extension “pièce de vie extérieure” dans un projet contemporain

Surface : 25 à 35 m², proche des baies vitrées, rendu architectural soigné.

Derniers conseils avant de passer commande

Avant de valider votre devis, quelques points de contrôle qui évitent des mauvaises surprises :

Une terrasse, c’est un peu comme un tapis dans un salon : elle donne le ton. Choisir le bon bois, ce n’est pas seulement cocher la bonne référence sur un catalogue, c’est penser à la façon dont vous allez y vivre, pieds nus, en famille, l’été, sous la pluie, et dans dix ans.

Et si vous hésitez encore entre deux essences, un dernier réflexe très simple : allez les voir en vrai, dans le temps. Une photo de catalogue montre un bois neuf. Une promenade dans un lotissement, un tour chez un artisan ou un showroom extérieur vous montrent ce que deviennent ces bois après quelques années. C’est souvent là que les choses se décident vraiment.

Quitter la version mobile